La première de toutes les femmes de Click, Sam est l’âme artistique de l’agence. Voici son histoire :

 

Thom : Comment as-tu découvert le design comme vocation?

Sam : Je pense que ça a tout le temps été là : je dessine depuis que je suis toute petite. Ma mère faisait beaucoup de peinture, je prenais des cours de peinture, des cours de dessin, des cours de sculpture [rires], etc. J’aimais vraiment ça depuis que je suis toute petite, sauf que je ne savais pas dans quoi je voulais m’en aller.

Je pensais aller en illustration, faire des dessins animés, des trucs comme ça. Mais c’est mon professeur au secondaire qui m’est arrivé avec plein de dépliants de collèges et un du cours de conception graphique pour me montrer ce que c’était. Il avait fait plein de recherches! Je pense qu’il s’appelait Robert…

T : [rires] Merci Robert!

S : Oui! Ça m’a super intéressée instantanément, je me suis inscrite à la Cité Collégiale après avoir gradué. Je me suis alignée là-dedans et honnêtement, je suis passionnée depuis que j’ai commencé à toucher à ça.

T : Donc un gros merci à ta mère et à Robert! Si on continue dans ton origin story : quelle est l’histoire de tes débuts chez Click?

S : Encore là, c’est un professeur! Mon professeur de Web, Jasmin, était dans la même classe que Gab [note de la rédaction : Gabriel Tassé, cofondateur de Click]. Donc il m’a référée à Gab parce que lui cherchait une graphiste. On s’est rencontrés au café Moca Loca (à Gatineau) Gab et moi avec mon portfolio. J’avais pris un thé vert, mais je ne l’ai même pas touché, j’étais tellement stressée… Finalement, c’était instantané entre nous, ça a fonctionné tout de suite, et depuis ce temps-là, je suis avec Click!

T : Wow! Une autre histoire vraiment cool! Toi tu étais une des OG (originaux) en travaillant à distance de Gatineau depuis les tous débuts. Donc tu as vu tous les changements de personnel?

S : Oui, j’étais la première employée engagée! Je pense même que c’était peut-être la première entrevue que Gab donnait! [rires] En même temps c’est bizarre, parce que je n’avais rencontré personne de l’équipe en personne avant cette année pratiquement. Ce n’était vraiment plus les mêmes employés que quand j’ai commencé chez Click, à part Gab et Oli [ndlr : Olivier J. Bergeron, cofondateur de Click]!

T : Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ton travail?

S : Bien c’est sûr que c’est du design! [rires] J’aime avoir beaucoup de liberté créative : je peux toujours créer quelque chose de cool et proposer des idées aux clients, c’est ce que j’aime le plus. Si j’étais obligée de faire des trucs que je n’aime pas, ce serait pas mal moins le fun. Mais je suis fière des designs que je présente aux clients, donc je trouve ça vraiment passionnant.

Quand j’ai commencé pour Click, je travaillais «on the side» avec des clients à moi et je faisais beaucoup de logos, de mise en page, etc. Tu t’attendrais à ce que ce soit plus créatif et plus le fun de faire des logos que de faire des ads avec Click, sauf qu’en réalité c’est le contraire : je suis plus libre quand je fais des ads avec Click que quand je faisais des logos!

Quand je faisais des logos, ce n’était pas le fun. Je n’avais pas de plaisir parce que les clients étaient tellement spécifiques dans ce qu’ils voulaient : ils avaient trouvé une image sur internet et ils voulaient avoir ça. Tandis que chez Click, le client nous approche et nous fait confiance, ce qui fait que je peux vraiment placer les éléments comme je veux et choisir comment le présenter : c’est plaisant!

T : La prochaine question c’est : comment vis-tu le fait d’être une femme dans ton domaine?

S : J’ai beaucoup de fierté là-dedans. Et maintenant on n’est plus 1 seule femme dans mon département, mais bien 2! J’ai vu le processus de recrutement des nouveaux employés : au début, il n’y en avait pas de femmes. Puis là, on a engagé Myrna [ndlr : une autre des premières employées Click]. Je me rappelle quand elle est partie, j’ai eu tellement de peine parce que c’était la seule fille chez Click. Quand on s’est mis à engager beaucoup plus de femmes, j’étais vraiment contente de pouvoir partager ça. Maintenant, c’est super cool. Je trouve qu’on est rendues beaucoup, on est vraiment variées et c’est vraiment nice.

Après, il y a beaucoup de filles graphistes. Ce n’est pas comme si c’était un domaine qui est juste pour les hommes, il y a quand même toujours eu des filles là-dedans : même il y a 20-30 ans, la mère de mon chum était graphiste! [rires]

T : Si tu pouvais te souhaiter quelque chose pour les 5 à 10 prochaines années, ce serait quoi?

S : Dans mon métier, c’est sûr que j’aimerais ça grandir chez Click : j’aimerais avoir une position plus importante, j’aimerais en faire beaucoup plus, maîtriser toute la partie du graphisme. Évoluer, pas juste faire du design mais peut-être plus être directrice artistique! Il y a du chemin à faire, mais oui, dans 5 à 10 ans, ça pourrait être quelque chose de réalisable. Je travaille vers ce but-là.

T : Je te le souhaite Sam!

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